21 Juillet 2015
Cet après-midi, une sortie pédagogique organisée par
l'Accueil de Tourisme de Pithiviers :
SUR LES TRACES DE L'ANCIEN CAMP D'INTERNEMENT
DE PITHIVIERS
Rendez-vous était donné à 15h devant la gare
où sont arrivés tous les internés
il y a 74 ans....
Et maintenant un peu d'histoire,
ce que j'ai retenu de cette visite très intéressante
La ville de PITHIVIERS, entre PARIS et ORLEANS,
est connue pour son célèbre gâteau.
Mais elle est connue aussi pour son camp d'internement,
pendant la seconde guerre mondiale.
Construit au début comme camp de "sauvetage" pour les civils,
il servit, de mai 1941 à juin 1942, à "héberger"
plus de 3.000 hommes juifs étrangers,
piégés à leur arrivée sur Paris, suite à une convocation
de l'administration française.... un piège redoutable...
.. ils seront connus sous le nom des
déportés du billet vert, couleur de la convocation
qui leur fut adressée...
Aujourd'hui il ne reste plus grand chose du camp,
juste l'infirmerie qui était construite en dur
(en bas à droite sur la photo au-dessus)
et la voici aujourd'hui
En mai 1942, presque tout le camp de Pithiviers est vidé,
les hommes partent directement pour Auschwitz comme "travailleur"...
et pour cause ....
....mi juillet, la rafle du Vel d'Hiv à Paris,
et des milliers de personnes (des familles entières)
sont regroupées à Pithiviers, dans des conditions horribles....
2.600 enfants vont être séparés de leurs parents
(qui sont déportés à Auschwitz)
et se retrouvent seuls livrés à eux mêmes pendant plus de 2 mois....
Ils seront ensuite ramenés à Drancy
et déportés à leur tour sur Auschwitz avec des adultes,
pour camoufler cette déportation d'enfants orphelins
et une litanie de noms d'enfants, femmes et hommes,
qui ont transité par Pithiviers avant d'être déportés vers Auschwitz..
la plupart d'entre eux ne reviendront jamais ....
Une visite très instructive même si très triste,
mais c'est un pan de notre histoire qu'on ne doit jamais oublier
Mathilde, ma petite fille de 9 ans, a beaucoup apprécié
et appris un certain nombre de choses sur cette période noire.
Un grand merci à notre guide du CERCIL
(Centre d'Etude et de Recherche sur les Camps d'Internement dans le Loiret)
qui a su nous passionner pendant plus de 2 heures...